Méthode Poyet
Maurice Raymond Poyet
Ostéopathe reconnu, ce praticien hors pair, a révolutionné et personnalisé ses traitements. Grâce à une expérimentation personnelle pragmatique cognitive et sensorielle, il modifia et approfondit énormément son approche de soin sur les différentes pathologies provenant d’une structure.
D’une ostéopathie structurelle, il en arriva à la fin de sa vie, uniquement à une technique manuelle sensitive et informationnelle.
Maurice Raymond Poyet
(1929 – 1996)
Biographie de Maurice Raymond Poyet
Le début de sa vie
Maurice Raymond Poyet est né en 1928, dans un petit village de la montagne Bourbonnaise, à Ferrières sur Sichon (03). Son enfance se déroule à Cusset, dans la banlieue de Vichy. Issu d’une famille modeste, confronté à la pauvreté, il devra arrêter sa scolarité à 11 ans.
À 17 ans, trichant sur son âge, il s’engage dans l’armée de terre pour partir au combat en Indochine. Mais à son arrivée l’administration militaire s’aperçoit de la supercherie. Ne pouvant être envoyé au front et l’administration ne voulant pas payer son billet de retour, il est muté à l’infirmerie. C’est là que son histoire va commencer. Il accède, sur le tas, à la qualification d’infirmier et il découvre avec un vietnamien quelques rudiments de médecine énergétique chinoise. Cinq ans plus tard, en 1950, démobilisé de la grande muette, il rentre en France et trouve un poste d’infirmier à l’hôpital de Paray-le-Monial (71).
Sa formation entre ostéopathie et acupuncture
En 1946 a été créé le titre de masseur-kinésithérapeute, et pendant 10 ans (jusqu’en 1956 donc) il est possible, en particulier pour les infirmiers qui pratiquaient le massage, d’obtenir une équivalence ! Maurice Poyet profitera de cette opportunité, et en ayant acquis le titre, il ouvrira un cabinet de masseur-kinésithérapeuthe à Paray-le-Monial où il exercera jusqu’en 1976. En 1975 la première école d’ostéopathie française voit le jour (avec en particulier parmi ses membres fondateurs un certain André Brunel), c’est le « Collège National d’Ostéopathie ». Qui sera renommé l’année suivante en « Institut W. G. Sutherland ». C’est là que Maurice Poyet se formera à l’ostéopathie, fera la connaissance d’André Brunel mais aussi, parmi les élèves, de Michel Magnaval. Il acquiert les techniques ostéopathiques de l’époque, du crânien très classique, le début du viscéral, des techniques structurelles.
Toujours auprès d’André Brunel, et dans le même temps, il se forme à l’acupuncture, au « Centre d’Acupuncture et d’Auriculothérapie ».Il revient alors à Cusset, sa ville d’origine, où il ouvre un nouveau cabinet pour pratiquer kinésithérapie et ostéopathie. A ce moment là, outre ce qu’il a appris, il a déjà une main de grande qualité et surtout une approche intuitivement très douce. Pour ce que nous savons du reste de sa formation, il est avéré qu’il a suivi des cours auprès de Robert Courbon, et que très probablement il a bénéficié de l’enseignement de Denis Brookes.
L’enseignement avec André Brunel et Michel Magnaval
Pendant ce temps André Brunel (qui avant le CNO et l’IWGS, avait déjà participé à la naissance de l’étiopathie à Genève en 1963) fonde à Lyon, la « Fédération André Brunel » (FAB). En 1983 il invite Maurice Poyet à venir enseigner avec lui. Joëlle, la fille de Maurice Poyet fera sa formation en ostéopathie à cette même FAB ! André Brunel est assurément un personnage clef de l’ostéopathie et de l’acupuncture en France, formé entre autre chez De Sambucy, il a accumulé une somme de connaissances impressionnantes, tant en ostéopathie qu’en acupuncture et médecines orientales, mais aussi en neurologie et médecine viscérale, connaissances fondamentales qui seront toujours mises au service de la pratique et d’un esprit épris de synthèses. La même année c’est cette fois-ci Maurice qui invite André… à venir travailler dans son cabinet de Cusset… comme… piquelier (entendez acupuncteur) ! André et Maurice commencent à partager leur savoir, leur pratique, leurs expériences, leurs idées. En 1984, à la suite d’un conflit avec les co-fondateurs, André Brunel et Maurice abandonnent la FAB, et rapatrient leurs élèves à Cusset. De là naîtra le GROE qui deviendra ARTHEMIS avec l’arrivée de Michel Magnaval. André Brunel enseigne le viscéral, la neurologie, Michel Magnaval apporte ses talents de dessinateur et son sens de la structuration et de la systématisation. C’est avec son aide, et celle de sa fille Joëlle, que Maurice rédigera son premier livre, qu’il publiera en 1990 (un second ouvrage en préparation n’aura pas l’occasion de voir le jour). Maurice Poyet est au fait de son activité, son cabinet tourne à plein, l’école prend de l’essor. C’est une véritable émulation pour lui. Il continue à progresser dans ses techniques, développe régulièrement de nouveaux outils. L’école est un lieu d’échange, de partages. Au cabinet, il vérifie, il confirme…
Le décès prématuré de son fils en 1988 le plonge dans une souffrance dont il se protégera par un surcroît de travail au détriment de sa santé.
Le 28 octobre 1996 Maurice Poyet s’éteint, laissant derrière lui une œuvre aussi monumentale qu’originale… et de nombreux élèves passionnés désireux de poursuivre son œuvre…
Sa méthode MRP
Maurice Raymond Poyet découvrit des axes dénommés axes traumatiques qui, corrigés, libèrent avec une simplicité étonnante les adaptations du corps lors d’un choc traumatique : ils sont de fait les axes primitifs de la structure embryonnaire. Entre autre, il eut le génie d’incorporer dans son protocole de soin, non seulement la composante de fusibles énergétiques, mais fût aussi l’instigateur des chaînes crânio-sacrées qui dégagent toutes les micro-adaptations structurelles qu’établit le corps humain lors d’une blessure ou d’un choc.
Dans un esprit de chercheur infatigable et non dogmatique, Maurice Raymond Poyet démontra l’incidence et le lien qu’avaient entre elles ces différentes zones énergétiques incluant des niveaux subtils d’organisations du corps humain. La raison en est simple : lorsque vous avez une entorse par exemple, c’est tout le corps qui s’adapte par rapport à elle. Les lombalgies, les torticolis et autres pathologies ostéo-articulaires ne sont pas des causes mais des symptômes adaptatifs multifactoriels d’une succession de blessures qui se sont produites au cours d’une vie : simplement les effets d’effets de certaines causes.
Relation crânio-sacrée (vision embryologique)
Pour une personne qui se fait une hernie discale lors d’un faux mouvement, il faut savoir que la pression intervertébrale nécessaire sur le disque doit être de l’ordre de plus de 900 kg.
Comment un simple mouvement quotidien peut-il causer une telle lésion ?
En pensant adaptation, il est alors facile de comprendre que le bassin s’est alors sur-ajusté dans le temps à différents traumatismes (chutes sur le coccyx ou sur le crâne, entorses, cicatrices de césarienne, appareil d’orthodontie, semelles orthopédiques etc) mais ne peut plus répondre ainsi à un équilibre naturel pour la mobilité normale de la personne. Le bassin dans son ensemble trouve alors une autre adéquation par mécanisme compensatoire sur la charnière la plus mobile : L5/S1 (vertèbre lombaire et sacrée respectivement) en créant une pression phénoménale sur cette dernière.
Les chaînes crânio-sacrées
Le clavier Sacré selon Maurice Raymond Poyet
Les chaînes crânio-sacrées découvertes par Maurice Raymond Poyet ont la particularité non seulement de démasquer au crâne toutes les micros adaptations structurelles du corps, de les enlever de façon énergétique sur le sacrum en rééquilibrant l’information physiologique originelle dans l’axe cranio-sacré, tout en faisant disparaître les symptômes douloureux car l’information de physiologie initiale de la structure verticale est rétablie. Tout ceci sans aucune manipulation articulaire. Maurice Raymond Poyet a été le premier à décrire le Mouvement respiratoire primaire (MRP) de chaque os crânien dans une complexité surprenante dépassant littéralement le système micro-articulaire. (Ce M.R.P. est généré par la circulation du liquide cérébro-spinal dans lequel baignent le cerveau et la colonne vertébrale. Il est à l’origine du mouvement très subtil que font les os du crâne) Maurice Raymond Poyet ne le savait sans doute pas, mais il était sur ce que nous appelons dans notre école, le niveau intrinsèque de l’os, la mémoire embryologique de la cinétique membranaire. Son travail et ses découvertes ont remis au cœur l’esprit originel et les fondements même de l’ostéopathie de Still et de Sutherland en détaillant très précisément le mouvement respiratoire primaire si controversé actuellement par certains ostéopathes qui sont plus dans la vision mécanique du système articulaire. Tout le travail de Maurice Raymond POYET a impulsé la direction des recherches de Serge MANIEY vers l’embryologie.